

DAUBIGNY Karl ( 1846 / 1886 )
Soleil couchant en bord de mer.
Huile sur toile signée, datée 1880 et dédicacée à son ami en bas à gauche.
49,7 x 80 cm
Certificat d’authenticité.
Peintre de paysages, Karl Daubigny suit les cours de dessin de son père Charles François Daubigny à l’académie Suisse. Son goût pour la peinture se développe avec une rapidité prodigieuse, grâce sans doute aux influences du milieu artistique dans lequel il grandit. Il accompagne régulièrement son père lors d’excursions avec ses amis peintres comme Corot, Daumier et Steinheil.
Karl Daubigny débute au Salon des artistes français très jeune en 1863 avec deux tableaux » le Sentier » et » l’ile de Vaux « . L’année suivante il attire l’attention au Salon avec » Pré des graves « , une oeuvre d’une vérité et d’une puissance tout à fait extraordinaire pour un jeune homme de 18 ans. Il obtient sa première récompense en 1865 avec » Chemin creux « . Chaque année Karl ne cesse d’étonner au Salon avec des oeuvres en lumière et des dons de coloriste remarquable. Jusqu’en 1867, il traite les mêmes sujets que son père, mais afin de ne pas être comparé à ce dernier, il commence à traiter des sujets rustiques et des marines dans lesquels les figures
deviennent l’intérêt principal du tableau.
Parti en Bretagne se ressourcer, il en revient avec des études de rochers et de marées basses qui donneront lieu au tableau « les vanneuses de Kérity », oeuvre récompensée d’une médaille au Salon de 1868. En 1874, il envoie au Salon » la ferme Saint-Siméon au printemps, environs d’Honfleur » et » la route dans la forêt de Fontainebleau « , deux tableaux si remarquables qu’une nouvelle médaille lui est décernée par le jury, médaille qui le mettra Hors Concours à 29 ans. Les critiques sont dithyrambiques et le journaliste Jules Antoine Castagnary écrit de » La ferme de Saint Siméon » qu’ » il y a plus que de la lumière : il y a de la fraicheur et une véritable senteur printanière « .
En 1875 il présente un véritable chef-d’oeuvre » La vallée de Scie, près de Dieppe « . Avec ce tableau il se détache de la peinture de son père, sa palette s’est éclaircie, sa touche a pris de la légèreté et l’air circule désormais librement dans ses toiles. C’est la peinture d’un moment, d’une impression, abandonnant la vision romantique des années 1830, il crée une peinture plus naturelle, plus lumineuse, moins portée sur les effets et plus soucieuse des valeurs.
Il hérite de son père le goût du milieu aquatique, et reprend aussi le thème des estuaires, avec leurs eaux paresseuses aux reflets miroitants, leurs maisons basses sur la rive, leurs grands voiliers, les ciels gris et bas d’où s’échappent une giboulée entre deux éclaircies. On y retrouve un chromatisme de teintes sourdes et solides, rompu par la percée lumineuse du soleil traitée en pleine pâte à savoureux coups de brosse.
Artiste modeste, Karl Daubigny ne cherche pas la gloire, ni même la reconnaissance de ses maîtres, il s’est toujours tenu à l’écart des luttes et des compétitions des écoles. Il n’a pas d’autre envie que d’approfondir son art et ne poursuit d’autre but que l’interprétation fidèle de la nature, dans toute sa splendeur.
Musées :
Musée d’Orsay
Musée du Luxembourg
Musée d’Aix-France
Musée d’Amiens
Musée de Bayonne
Musée de Brest
Musée La Haye
Musée d’Honfleur
violondingres.fr
| Siècle | 19ème Siècle |
|---|---|
| Style | Louis XV |
| Type d'Objet | Antiquités |





























