Elisabeth-Charlotte d’Orléans vers 1695 – Atelier de Pierre Gobert (1662 – 1744)

Elisabeth-Charlotte d’Orléans vers 1695 – Atelier de Pierre Gobert (1662 – 1744)

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VENDU

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Huile sur toile.
Parée d’un corsage (ou corps à baleine) blanc brodé de fils d’or et de perles, les épaules couvertes par un luxueux manteau bleu au col et aux manches ceints de fourrure, la fille de Philippe d’Orléans, nièce du Roi Soleil et future duchesse de Lorraine, est portraiturée de manière frontale. Arborant la coiffure à la Fontange en vogue dans le Royaume en cette fin de XVIIe siècle, elle a un port altier qui rappelle son rang.
Pierre Gobert et la jeune princesse se rencontrent dans les années 1680 à Versailles :
« Si Gobert fréquenta Marie-Anne de Bavière dans les années 1682 à Versailles, il est fort probable qu’à cette occasion la jeune Elisabeth-Charlotte d’Orléans fit sa connaissance. L’un des premiers portraits connus de la jeune femme, et réalisé par Gobert, est conservé au château de Versailles. De format quasiment identique au portrait du musée Lambinet, … grâce à l’entremise d’Elisabeth-Charlotte, Gobert fut approché par la cour de Lorraine en 1707, afin de réaliser le portrait des ducs de Lorraine, d’Elisabeth-Charlotte d’Orléans et des quatre princesses… Gobert obtint ainsi le titre de peintre ordinaire du duc de Lorraine. Il participa ainsi au rayonnement artistique de la cour de Lunéville, qui cherchait à s’inscrire dans le sillage de Versailles. » Cf. Marion Schaack-Millet – Ville de Versailles.
Elisabeth-Charlotte d’Orléans (Saint-Cloud 13.09.1676 – Commercy 23.12.1744) est la fille de Philippe d’Orléans (« Monsieur » frère cadet de Louis XIV) et d’Elisabeth-Charlotte de Bavière (la Princesse Palatine). En 1698, elle épouse le duc de Lorraine Léopold et de cette union naissent 14 enfants dont 4 seulement atteignent l’âge adulte parmi lesquels François, futur Empereur du Saint-Empire.
Au décès de son époux en 1729, Elisabeth-Charlotte prend en main les affaires de l’Etat lorrain dont elle assure la régence, son fils François lui laissant ce pouvoir. En 1733, elle fait face à une nouvelle occupation de la Lorraine par l’armée française impliquée dans la guerre de Succession de Pologne. Le traité de Vienne accorde le Duché de Lorraine à Stanislas Leszczynski en 1737, Elisabeth-Charlotte quitte alors le château de Lunéville et s’installe au château de Commercy où elle s’éteint à l’âge de 68 ans.
Notre peinture est présentée dans son cadre d’origine en bois sculpté et doré à décor de feuilles et de fleurs.
Vendue avec facture et certificat d’expertise.
Dimensions : 72 x 58 cm – 90 x 77 avec le cadre
Œuvres en rapport :
– Élisabeth Charlotte d’Orléans – Atelier de Pierre Gobert – Versailles, MV3690.
– Elisabeth-charlotte d’Orléans en Vénus s’apprêtant à attacher les ailes de Cupidon – Attribué à Pierre Gobert – Musée Lorrain Nancy
– Élisabeth Charlotte d’Orléans – Pierre Gobert – Musée du Château de Lunéville
Pierre Gobert (Fontainebleau 1662 – Paris 1744)
« Fils de Jean Gobert, sculpteur du Roi, petit-fils de Jean Gobert l’ainé, menuisier sculpteur, frère de Jean Gobert dit « peintre ordinaire du Roi » Pierre Gobert aurait travaillé dès 1679 pour la cour de Bavière, en réalisant le portrait de Marie-Anne, future dauphine de France. Renouvelant sa confiance à l’artiste, celle-ci commande à Versailles le portrait de son fils le duc de Bourgogne en 1682. Reçu à l’académie de peinture le 24 septembre 1701, avec les portraits de Corneille van Clève et de Bon Boullogne, Pierre Gobert expose quinze portraits au salon de 1704, et démontre son accès privilégié à la cour : parmi ces portraits figurent celui de la duchesse du Maine et du petit duc de Bretagne, futur Louis XV. » Appelé à la cour de Lorraine en 1707, afin de réaliser le portrait des ducs de Lorraine, d’Elisabeth – Charlotte d’Orléans et des quatre princesses. Il est probable que Gobert y développa un atelier à cette période… il obtint ainsi le titre de peintre ordinaire du duc de Lorraine.
… Gobert travailla ensuite pour les Condé et les Conti, et pour le prince-Électeur Max Emmanuel de Bavière. En 1737, le peintre brillait une ultime fois en présentant au Salon l’un de ses portraits les plus ambitieux, celui de la famille du duc de Valentinois (Monaco, palais princier). Par le choix de ses attitudes un peu figées, par la disposition affectée et gracieuse des doigts de ses modèles féminins, par l’emploi de travestissements historiés, par le type dépersonnalisé et flatteur de ses visages résolument placides, Gobert était parvenu à créer grâce à son travail acharné et reconnu, un style qui tranchait avec les œuvres de Largillierre et de Rigaud, ses contemporains. » Cf. Marion Schaack-Millet – Ville de Versailles.

Stands 107 & 108, Allée 1
art.antiquities@yahoo.com
+33 (0)6 77 09 89 51
Style

Louis XIV

Siècle

17ème Siècle

Type d'Objet

Antiquités

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