Émile-Auguste Reiber (1826-1893) 
Christofle & Cie
Vase « Archaïque Chinois »
 Bronze à trois patines, noire, argentée et dorée.
Le corps est à décor de nuages et de bêtes stylisés, entrelacs losangés, de frises et d’objets précieux, de part et d’autre, une anse figurant un animal fantastique.
Signé Christofle & Cie sous la base
Numéroté 946686
Circa 1876/1877
Cette pièce, référencée fut créée en 1876 ou 1877, en vue de l’Exposition Universelle de Paris en 1878 et est inspirée des vases et objets chinois en bronze de la collection Cernuschi.
Le musée Bouilhet-Christofle conserve dans ses collections plusieurs autres œuvres « chinoises » dont deux vases en cuivre galvanique argenté, doré et patiné, datés 1874 et 1876 
(photo archives Christofle incluse).
 Émile-Auguste Reiber (1826-1893) fit ses études d’architecture à Paris auprès de Blouet. Il obtint le Grand Prix en 1850. Il s’orienta vers le dessin pour les arts industriels en collaborant avec le céramiste Théodore Deck (1823-1891).
La maison Christofle le nomma chef de l’atelier de composition et de dessin et, à ce titre, il fournit à cette maison un très grand nombre de dessins.
Christofle avec sa collaboration, réalise pour les expositions universelles de vienne en 1873 et de paris en 1878 des œuvres inspirées directement (décors et techniques) des maitres du Japon. Les modèles sont de bronze ou de cuivre incruste d’or et d’argent par des procédés galvaniques et sont patinés par toute une gamme d’oxydes métalliques. Les artistes japonais furent même envoyés en Europe après 1873 afin de se renseigner sur les techniques employées pour ces créations de très grande qualité.
 Bibliographie : 
Henri Bouilhet, cent cinquante ans d’orfèvrerie Christofle, paris 1981, ed. Chene-Hachette 
Ernest Cheneau, le Japon à Paris, Gazette des Beaux-Arts, September 1878, p 461-488 
Émile Reiber, le japonisme, grand-palais, paris 1988 
Japonisme, Japanese influence on French Art, 1854-1910, Cleveland museum 1975-1976 
A.Quantin et V.Champier, revue des arts décoratifs