Fauré Limoges L’Amateur d’Estampe d’après Honoré Daumier.
Plaque en émail polychrome sur cuivre encadrée
Signée Fauré Limoges France
Étiquette au dos « Émaux d’Art de Maître Émailleur Fauré Limoges » et titrée « L’Amateur d’Estampe d’après Honoré Daumier. »
Circa 1935
H 14 cm L 10 cm.
Total H 22,5 cm L 18,5 cm P 2,4 cm
Le tableau original d’Honoré Daumier est conservé au Musée du Petit-Palais à Paris, il fut acheté à Daumier par son ami Corot qui le garda jusqu’à la fin de sa vie;
C. Fauré Limoges (1925-1956)
En 1925, Fauré établit sa propre entreprise à Limoges. Il emploie cinq émailleurs : Lucie Dadat, Pierre Bardy, Louis Valade, Marcelle Decouty-Védrenne et Jeanne Soubourou. Ces derniers ont la possibilité de créer librement sous la marque « C. Fauré Limoges ». L’entreprise se spécialise dans la production d’enseignes et de plaques publicitaires pour les magasins, ainsi que dans la peinture et la décoration intérieure. Cette spécialisation coïncide avec l’essor des grands magasins à cette époque
Ses œuvres se trouvent dans des collections privées ainsi qu’au Musée des Beaux-Arts de Li-moges, au Musée des Arts Décoratifs de Paris qui fait partie du Louvre ; au Museum für Angewandte Kunst (Cologne) ; au Musée de l’Horlogerie et de l’Emaillerie à Genève, Suisse ; au Vittoriale degli Italiani à Brescia, Lombardie ; et aux États-Unis : au Kirkland Museum of Fine & Decorative Art de Denver, au Corning Museum of Glass et au Cooper Hewitt, au Smithsonian Design Museum de New York, au Virginia Museum of Fine Arts, au Walters Art Museum de Baltimore, et le Smart Museum of Art de Chicago, entre autres.
Ses parents sont le peintre Jean-Marie Bertrand Fauré et Marie Pinsan. Il naît à Périgueux où il entre en apprentissage.
Au début du XXe siècle, il vend ses créations à Paris dans la boutique Au Vase Étrusque. Dans cette boutique, il produit et expose des vases, des bols, des cendriers, des boîtes et d’autres objets.
Honoré Daumier Le prolixe dessinateur que fut Daumier peignit très librement pour lui-même, reprenant dans des versions successives les mêmes sujets. L’amateur absorbé dans la recherche d’une gravure fait partie de ces personnages de la petite bourgeoisie parisienne cher à Daumier.
L’Amateur illustre l’émergence durant le Second Empire, dans la France de Balzac, d’un nouveau type de collectionneur. La fondation de la Société des aquafortistes en 1861, cor-respond au renouveau de l’intérêt porté par ces amateurs à l’estampe originale, plus accessible que la peinture à des revenus modestes.
Tout en continuant à observer les mœurs et caractères de son temps, Daumier abandonne ici la verve satirique du lithographe des Croquis de Salon, pour donner à son personnage une expression plus universelle. L’ambiance recueillie traitée en clair-obscur, la sobriété des camaïeux, la monumentalité des modelés rappellent cette impression de gravité paisible qui émane des intérieurs de Chardin.
Nous disposons de peu de repères pour connaître la chronologie et l’évolution stylistique des peintures de Daumier demeurées, à de rares exceptions près, dans l’atelier. Sa production dut s’intensifier après son licenciement du journal Le Charivari en 1860 qui lui laissa dès lors plus de temps pour se consacrer à la peinture de chevalet. Célébré de son vivant par Delacroix et Baudelaire, Daumier vendit ses œuvres à un cercle restreint d’amateurs, tel Co-rot, l’ami attentionné, qui conserva jusqu’à la fin de sa vie ce tableau