Important groupe en bronze à patine brune , figurant une jument et son poulain , par le sculpteur Christophe Fratin (1801-1864) .
Le romantisme transparaît d’une manière évidente dans ses sujets , où le cheval tient une place importante.
Groupe reposant sur une terrasse naturaliste , richement ciselée et arborée , portant la signature du sculpteur « FRATIN » .
Bronze titré , « MÉDÉE » , sur le devant de la terrasse .
Sculpture d’édition ancienne , période XIX ème siècle , Atelier Fratin .
Parfait état de conservation et de patine .
Dimensions : 36 cm x 43 cm x 15 cm
Christophe Fratin (1801 – 1864)
Christophe Fratin est un sculpteur français , pionnier du style animalier , il est présenté comme le « rival redoutable » d’Antoine-Louis Barye , dans la représentation des animaux .
C.Fratin commence son apprentissage à l’École de dessin de Metz .
Il fut l’élève de Carle Vernet et de Théodore Géricault à Paris .
Dès 1831, il expose régulièrement au Salon , excepté en 1832 pour cause d’épidémie de choléra .
Les succès répétés du sculpteur aux Salons de 1834 , 1835 et 1836 suscitent l’intérêt de l’aristocratie .
Ainsi travaille-t-il au château de Dampierre pour le Duc de Luynes , où il réalise notamment , les Lions du fronton du bâtiment principal , et d’importants travaux de décoration intérieure .
Christophe Fratin , qui excelle dans la réalisation d’objets décoratifs , fournira quatre petites pièces pour la création d’un surtout de table princier , dont Antoine-Louis Barye est le principal artisan .
Christophe Fratin se distingue des autres sculpteurs de son époque par son ardeur à créer des modèles , et sa capacité à fournir des œuvres de grande taille .
Ses œuvres sont exposées à la Maison Susse , qui tenait un magasin passage des Panoramas à Paris , où elles sont alors proposées en plâtre .
C’est réellement en 1835 que démarrent les éditions des bronzes de Fratin .
Ces bronzes sont réalisés par la technique de la fonte au sable et sont réalisés en dimensions variables .
Il fut l’un des premiers , sinon le premier , à se lancer dans la sculpture d’édition .
L’audience de Fratin devient rapidement internationale .
Il part pour l’Angleterre entre 1833 et 1834 .
Pendant toute sa carrière , l’intérêt de la clientèle anglaise ne se démentira pas .
L’artiste réalise aussi de grands groupes romantiques en Allemagne , à Potsdam , aux châteaux de Sans-Souci et de Babelsberg , où certains sont encore conservés .
Ce travailleur infatigable exportera même ses œuvres jusqu’à Saint-Pétersbourg , où elles décoraient le Parc de l’ Empereur de Russie .
Le romantisme transparaît d’une manière évidente dans ses sujets , où le cheval tient une place importante .
En 1837, le Salon devient hostile à la jeune génération romantique et la participation de Fratin se réduit à sa « Poulinière » .
Il ne se présente pas l’année suivante , et au cours des années 1840 , les envois aux Salons sont refusés .
En conséquence , les commandes commencent à faire défaut .
La carrière de l’artiste semble basculer et les difficultés financières , vont devenir prépondérantes .
Le sculpteur se concentre alors sur les éditions et la réalisation de petits modèles commerciaux .
En 1849 , à la suite de difficultés financières importantes , Christophe Fratin organise à Paris , la première vente publique sans droit de reproduction de 450 de ses modèles .
Puis de 1854 jusqu’à sa mort en 1864 , il proposera ses œuvres en vente publique , plutôt que d’ouvrir une boutique , comme Antoine-Louis Barye ou Pierre-Jules Mêne .
Durant les années qui suivirent , C.Fratin peine à obtenir des commandes publiques , telle que la commande des « Aigles » , soldée en 1853 , placée sur l’Esplanade de Metz , ou encore la commande d’un fronton représentant « La Chasse » en 1855 , pour la cour Visconti du palais du Louvre , alors en pleine construction .
Enfin , en 1862 , il effectue sa dernière commande par décision ministérielle , « Chèvre et chevreau » .
Il se présente également lors de différentes expositions , telles , l’Exposition de la Société des amis des Arts de Bordeaux , l’Exposition Universelle de Metz , sous le patronage de l’impératrice en 1861 , ou l’Exposition universelle de 1862 à Londres .
Aujourd’hui , les sculptures de Christophe Fratin figurent dans les collections permanentes du Louvre , et de musées à Metz , Lyon , Strasbourg et Nîmes …
Christophe Fratin meurt le 17 août 1864 , au Raincy .
Il est enterré au cimetière de Montmartre .