Henry Coëylas (1844–1923) – Galanterie champêtre, huile sur toile vers 1880–1890
Cette toile délicate s’inscrit dans la tradition des scènes galantes, héritière des maîtres des XVIIe et XVIIIe siècles comme Fragonard ou Watteau. La composition, à la fois harmonieuse et vivante, représente des élégantes installées sur le balcon d’un château, dominant une rivière paisible. Elles répondent au salut d’un promeneur en barque, dans un paysage champêtre animé par la présence gracieuse de cygnes.
L’œuvre, une huile sur toile signée en bas à droite et intégrée au décor, est mise en valeur par un cadre en bois mouluré et doré, choisi pour sublimer le tableau sans l’éclipser.
Dimensions :
Sans cadre : Hauteur 46 cm – Longueur 61 cm
Avec cadre : Hauteur 62 cm – Longueur 75 cm
État de conservation :
En bon état général, avec quelques anciennes restaurations mineures à signaler, qui n’altèrent en rien la qualité ni le charme de l’œuvre.
Biographie :
Henry Coëylas (1844–1923), un peintre entre tradition et élégance.
Artiste français du XIXe siècle, Henry Coëylas, parfois orthographié Henri Coeylas, naît le 7 juin 1844 à Joinville-le-Pont, dans une famille bourgeoise. Son père, Pierre Auguste Maximilien Coëylas, exerce la profession de receveur buraliste, tandis que sa mère, Louise Pauline Aubusson de Carvalay, appartient à une lignée aux racines aristocratiques. Ces origines, mêlant rigueur administrative et héritage culturel, pourraient avoir influencé son regard à la fois précis et poétique sur la société de son temps.
Formé dans un contexte artistique en pleine effervescence, Coëylas s’inscrit dans la continuité des peintres galants du siècle précédent, tout en y apportant une touche personnelle. Son œuvre, souvent marquée par des scènes champêtres et des compositions raffinées, témoigne d’un attachement aux thèmes chers aux maîtres du XVIIIe siècle, comme Watteau ou Fragonard. Il excelle dans l’art de capturer les subtilités des interactions sociales, mêlant grâce et naturel dans des décors idylliques.
En 1875, il épouse à Paris Hélène Jeanne Jolly, union dont naîtront plusieurs enfants. Parmi eux, René Jean Paul Coëylas (1879–1961) se fera un nom comme dessinateur en orfèvrerie, sculpteur et journaliste, tandis qu’André Célestin (1875–1914) embrassera une carrière médicale. Ces parcours variés reflètent une famille où l’art et la science coexistent, illustrant la diversité des aspirations de l’époque.
Bien que moins connu que certains de ses contemporains, Henry Coëylas laisse une œuvre qui séduit par son charme discret et son sens du détail. Ses toiles, souvent signées avec discrétion, se distinguent par une palette lumineuse et une composition équilibrée. Aujourd’hui, certaines de ses créations sont conservées au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, où elles rappellent l’élégance d’un monde en mutation.
Il s’éteint le 12 avril 1923 à Draveil, laissant derrière lui un héritage artistique qui mérite d’être redécouvert.
Musée :
Paris, Muséum national d’Histoire naturelle.
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Henry Coëylas (1844–1923) – Rural Gallantry, Oil on Canvas, c. 1880–1890
This delicate canvas embodies the tradition of gallant scenes, drawing inspiration from 17th- and 18th-century masters such as Fragonard and Watteau. The composition, both harmonious and lively, depicts elegant figures on a château balcony overlooking a tranquil river. They acknowledge the greeting of a boater below, set within a pastoral landscape graced by the presence of swans.
The oil on canvas, signed lower right and integrated into the scene, is presented in a finely molded and gilded wood frame, chosen to enhance the painting without overshadowing it.
Dimensions:
Without frame: Height 18 1/8 in – Width 24 in
With frame: Height 24 3/8 in – Width 29 1/2 in
Condition:
In good overall condition, with a few minor old restorations noted, which in no way detract from the quality or charm of the work.
Biography:
Henry Coëylas (1844–1923) – A Painter Between Tradition and Elegance.
Henry Coëylas, sometimes spelled Henri Coeylas, was a 19th-century French artist born on June 7, 1844, in Joinville-le-Pont, into a bourgeois family. His father, Pierre Auguste Maximilien Coëylas, worked as a tobacco tax collector, while his mother, Louise Pauline Aubusson de Carvalay, hailed from a line with aristocratic roots. This blend of administrative rigor and cultural heritage may have shaped his precise yet poetic view of the society of his time.
Trained during a period of artistic ferment, Coëylas followed in the footsteps of the gallant painters of the previous century, while adding his own personal touch. His work, often characterized by pastoral scenes and refined compositions, reflects a deep connection to the themes cherished by 18th-century masters like Watteau and Fragonard. He excelled in capturing the subtleties of social interactions, blending grace and naturalness in idyllic settings.
In 1875, he married Hélène Jeanne Jolly in Paris. Their children included René Jean Paul Coëylas (1879–1961), who made a name for himself as a designer in goldsmithing, sculptor, and journalist, and André Célestin (1875–1914), who pursued a medical career. These diverse paths reflect a family where art and science coexisted, embodying the varied aspirations of the era.
Though less renowned than some of his contemporaries, Henry Coëylas left behind a body of work that charms with its understated elegance and attention to detail. His canvases, often discreetly signed, are distinguished by a luminous palette and balanced composition. Today, some of his works are preserved in the Muséum national d’Histoire naturelle in Paris, where they evoke the elegance of a world in transition.
He passed away on April 12, 1923, in Draveil, leaving an artistic legacy worthy of rediscovery.
Museum:
Paris, Muséum national d’Histoire naturelle.