Ecole de Sculpture Française du premier tiers du XIXe siècle-Jeune Femme au papillon ou Psyché. Belle épreuve en bronze à patine brune très finement ciselée figurant, assise sur un tertre rocheux feuillagé et fleuri, une jeune femme vêtue, coiffée à l’Antique au buste doté d’Ailes ocellées de Papillon, – attribut dévolu à la divine épouse d’Eros : Psyché. Tour à tour souriante et attendrie, celle-ci s’enjoue d’un fragile papillon-symbolisant la versatilité amoureuse de la nature féminine- venu se poser sur un des plis de son himation drapé qu’elle cherche en un geste délicat à capturer.
Non signée. Fonte ancienne présentée sur un socle circulaire mouluré à doucine en marbre rouge Griotte.
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Rêveuse Psyché :
Chastement vêtue à l’Antique d’un enveloppant chiton brodé, les cheveux noués en un ondulant chignon auréolé d’un diadème de fleurs printanières, une jeune femme d’une beauté toute juvénile au port de tête altier est représentée gracieusement assise, le buste sensiblement de trois-quarts, sur une petite éminence rocheuse feuillagée constellée de gerbes fleuries.
Cette pose pondérée accentue le délicat jeu de courbes établi par les deux bras de cette pudique figure féminine nantie d’ailes ocellées de Papillon, -attribut de l’épouse du persévérant Eros, Dieu de l’Amour : Psyché. Dans une gestuelle suspendue empreinte d’une exquise joliesse, celle-ci, maintenant entre les doigts effilés de sa main gauche une fine étoffe, s’apprête à capturer -ou inversement- un menu Papillon venu, ailes à demi-déployées, se lover en les plis serrés d’un himation déployé sur ses cuisses. Tour à tour joueuse et câline, la jeune femme observe, souriante, le fragile lépidoptère, symbolisant la légèreté, l’imprévisibilité de sa propre nature féminine comme la fugacité de l’Amour libéré de douces entraves.
Animée d’un profond sentiment poétique, cette statuette en bronze de préséance néo-classique retient l’attention par la grâce et élégance émanant de sa composition à la sage eurythmie formelle. Douceur des lignes en parfait accord avec sa posture sciemment orchestrée, gestuelle et expression tout à la fois précieuse, retenue et enjouée l’individualisent. Par ailleurs, le traitement « naturaliste » du tertre rocheux aux aspérités pavoisées de floraisons minutieusement exécutées à l’instar de celui « virtuose » de sa coiffure méticuleusement arrangée ou des draperies aux plis serrés nimbant ses formes féminines valorisent le modelé nuancé de cette œuvre sculpturale de petite dimension.
Son allégeance esthétique, la grande finesse de sa ciselure, ses modalités de montage d’une part, son sujet allégorique emprunté à la littérature Antique et mythologie gréco-romaine lequel connut autour des années 1800 une vogue sans précédent dans les arts européens d’autre part, nous invite à dater de la fin du XVIIIème ou du premier tiers du XIXe siècle cette effigie féminine évoquant avec tendresse et poésie Psyché.
Semblable au Papillon qui s’immobilise le temps d’un instant, cette ravissante Psyché à la gestuelle tendrement joueuse ravira toute personne encore séduite par l’amoureuse et douce imprévisibilité de la nature féminine.

Ecole de Sculpture Française de la fin du XVIII siècle ou du premier tiers du XIXe siècle.
Matériaux : Bronze ; marbre rouge Griotte.
Dimensions : de la statuette : H. : 30 cm ; L. : 22, 5 cm ; Pr. : 16 cm. Socle : H. : 3 cm ;
Très bel Etat d’origine.