Huile sur toile.
Notre composition met en scène une bataille rendue tristement célèbre par l’atrocité de son dénouement : deux officiers vaniteux choisissent de s’affronter pour un différend et mènent leurs troupes à un véritable massacre. Sébastiaen Vrancx et son atelier ont repris de nombreuses fois ce sujet (Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers, Rijksmuseum d’Amsterdam, vente Christies en 1999…).
Au premier plan, au cœur de la bataille, des cavaliers en cuirasse gisent au sol, des armes perdues et sanguinolentes sont dispersées, et des chevaux blessés s’effondrent sous les coups. L’affrontement est d’une telle violence, que celle-ci est presque perceptible. La précision dans le traitement des détails ajoute à la dureté de la scène. Et l’emploi de fins glacis permet d’obtenir un véritable sfumato restituant à merveille les brumes des Etats du Nord. A l’arrière-plan, les faubourgs de la ville de Vught se dessinent.
Notre peinture est élégamment soulignée par un cadre à décor Bérain d’époque Louis XIV en chêne sculpté et doré.
Vendue avec facture et certificat d’expertise.
Dimensions : 56 x 71 cm à vue – 83 x 96 cm avec le cadre
La bataille de Lekkerbeetje oppose le marquis de Bréauté (capitaine de cavalerie au service des Etats) et le lieutenant Lekerbitkem (surnommé Lekkerbeetje) d’une compagnie de Grobbendonck. Pour régler leur différend, les deux hommes choisissent le duel à vingt contre vingt. L’affrontement a lieu le 5 février 1600 dans une plaine devant la ville de Vught (près de Bois-le-Duc). Le chaos qui règne à l’issue de cette bataille entre les deux officiers vaniteux, ne manque pas de rappeler la légende des Horaces et des Curiaces. Quelques décennies plus tard, suite à cet épisode, un placard déclare les duellistes coupables de lèse-majesté divine et humaine.
Sébastiaen Vrancx (Anvers 1573 – Id. 1647) est un véritable précurseur : Il est certainement le premier peintre des Pays-Bas méridionaux à s’illustrer dans les représentations de scènes de batailles, de pillages et de rixes. Mais il peint les sujets les plus divers comme des scènes de la vie de la société, des épisodes bibliques et historiques ou encore des représentations des saisons. En 1612, il est élu doyen de la Guilde de Saint-Luc d’Anvers succédant à Joos de Momper.
Employant les teintes avec sobriété, il soumet ses compositions à des dominantes rouge et brun sombre (notre peinture en est la parfaite illustration). Il enseigne la peinture à Pieter Snayers, et influence fortement l’œuvre de Pieter Meulener et d’Adam Frans Van der Meulen.
Style | Louis XIV |
---|---|
Siècle | 17ème Siècle |
Type d'Objet | Antiquités |