Attrayant Eventail de forme Cabriolet exécuté en bronze doré, la feuille nantie d’un miroir bisauté, les panaches joliment ciselés sur fond amati de rainures,de menus cartouches Rocaille à cabochons, de volutes, enroulements , palmettes d’acanthe et tigelles fleurie. Ourlée d’un ruban parcouru de boucles, perlés, la partie haute dite Grand Tour festonnée est parée d’une résille à motifs fleurdelysés alternés de pétales rayonnants centrés de fleurettes stylisées évoquant une délicate dentelle. Repercée au niveau des brins, la monture s’enjolive d’oves, de chutes de fins culots.Formant piètement, une généreuse cordelette de passementerie torsadée à glands frangés- dénommée Badin aux Grands Siècles de la Galanterie amoureuse-d’un profil sinueux enrichit la bélière..
Malicieux admirateur ou zélé admirateur de Muses aussi charmantes que séductrices, un virevoltant Chérubin modelé en une posture espiègle anime cet attribut de la parure féminine d’Antan,évocateur d’époques fécondes en piquants atours comme enjoués badinages.
A son revers, foncé d’une plaque en métal doré, est fixée une tige-chevalet rabattable.
Une exquise « Fantaisie Artistique »
Originale transposition en bronze ciselé et doré de ces « Utiles Zéphyrs « – son appellation au XVIIe siècle-patiemment faconnés en ivoire, écaille ou nacre, délicatement parés de feuilles d’étoffes, de soie peintes ou de dentelles, ce ravissant Miroir à poser adoptant la forme d’un Eventail « ressuscite » visages, sourires féminins empapillonés par ce « délicieux colifichet » , cet « hochet de l’inconstance » dont Octave Uzanne (1851-1931) se fit dans ses essais l’impénitent et savoureux biographe-prosateur (L’Eventail, 1882). Sur la scène des élégances parisiennes et des luxueuses « fantaisies artistiques »créées sous le Second-Empire par les inventifs fabricants de bronze de la capitale- on pense notamment à la Maison Alphonse Giroux (1799-1870)-, cet incontournable « bijou de l’onementation féminine » se devait d’être judicieusement pérennisé en un matériau moins fragile mais aux atours tout aussi charmeurs.
Emergeant d’un fouillis de dentelles, reflétant des flacons de senteurs, des colliers de perles épars ou un tableautin à l’effigie d’une Elégante, ce Miroir-Eventail d’un parti raffiné apportera à tout support féminin une touche de piquante coquetterie.
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Matériaux: bronze doré; glace bisautée rivée sur une plaque en métal doré.
Dimensions: H. : 28 cm;-L.: 48 cm;-Pr. tige d’appui déployée: 17 cm.
Travail parisien Néo-Louis XV de qualité de la seconde moitié du XIXe siècle à rapprocher des créations de la Maison Alphonse Giroux. Circa 1870-1880.
Très Bel Etat. Piqûres éparses sur le tain d’origine.
Siècle | 19ème Siècle |
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Style | Louis XVI |
Type d'Objet | Antiquités |