Broadway and Co, Birmingham– Ravissant Nécessaire de Coiffure en argent comprenant un face-à-main foncé d’un miroir circulaire, une brosse à cheveux, une brosse à col ou à habits et un peigne en écaille brune.
D’atours Rococo, un volubile décor joliment ciselé souligne le pourtour de chaque pièce: perlés, volutes et reinceaux feuillagés, palmettes côtoient fleurettes, boutons de roses disposés en agrafes, brins de muguets librement épanchés. Bordés d’entrelancs fleuris, d’amples cartouches dit « en miroir » surmontés de tigelles à fleurs stylisées ornent le manche, la prise du face-à-main, de la brosse à cheveux.
Caractéristiques du répertoire ornemental de l’ére Victorienne, des têtes de Chérubins ailés aux graciles visages ceints d’une fine chevelure bouclée virevoltent sur le médaillon du miroir, l’ovale de la brosse à cheveux; sur son revers, la brosse à habits est semblablement parcourue de leur souriante présence.
Gainé de percaline noire relevée d’un filet à motifs fleuronnés doré au petit fer, un écrin marqué de la Maison de Bagagerie londonienne « Cheney of London » enferme en les plis d’une garniture de satin blanc les pièces de ce nécessaire de coiffure.
Exécuté dans la première moitié du XXe siècle par la firme Broadway § Co -fondée en 1901 à Birmingham par William Benjamin Broadway, un des principaux fabricants britanniques de Nécessaires de toilette féminins ou masculins, de pièces de forme (bougeoirs, chandeliers, timbales, cadre-photos, ..) en argent-, ce Nécessaire de coiffure est à rapprocher par son Style Néo-Victorien mâtiné de Rococo de certains modèles proposés par ses homologues londonniens Daniel Low and Co ou Unger Brothers. Dans leurs catalogues de vente respectifs, ces Nécessaires de toilette destinés à une clientèle féminine choisie s’associent d’attirantes désignations: « Narcissus » (1901), »Love and Dream » (1904)-, cette dernière toute appropriée au Nécessaire que nous présentons.
Angleterre, Birmingham. Première moitié du XXe siècle.
-Excellent Etat de préservation.
A offrir ou à s’ offrir, ce séduisant nécessaire de coiffure empreint de l’esthétisme victorien propre à l’orfévrerie britannique ravira chacun et chacune.
Disposé sur une coiffeuse, sur une commode, il insufflera à l’instar des angéliques Chérubins nimbant ses principaux accessoires une note de douce et souriante féminité à ces pièces mobilières.
Déposé dans une vitrine aux côtés de boîtes à odeurs, à bijoux, bibelots de faience et de porcelaine, objets en ivoire ou laque de Chine, il ravivera le souvenir d’un art de vivre raffiné immortalisé par le photographe Eugène Atget dans ses « Intérieurs parisiens » (1910) et, encore très vivace dans l’Europe de la première moitié du XXe siècle.
S.-L.