Noé CANJURA (1922 – 1970) L’étreinte,1950
Une oeuvre forte et puissante du peintre salvadorien Noé Canjura représentant un couple enlacé. Un sujet intime d’une grande puissance émotionnelle.
Huile sur toile
Signée et datée 1950 en bas à gauche
Dimensions :115 x 66 cm
Titré Abrazo et signé au dos
Noé Canjura, du Salvador à Paris
Noé Canjura est une icône au Salvador du plus grand mouvement de l’école des Beaux-Arts de sa génération. Il symbolise aussi la capacité humaine de se réinventer et convertir un humble jeune étudiant aux pieds nus en créateur puissant de sa propre existence.
La peinture de Canjura est une synthèse de plusieurs influences qui marquent profondément son caractère et son art. Il compose puissamment, avec de nombreux détails tout en demeurant très subtil; ses plans de couleur simples suggèrent un début d’abstraction.
L’étreinte, un sujet intime d’une grande puissance émotionnelle
Dans notre tableau, le couple s’enlace avec douceur et plénitude au point de ne faire qu’un. Leur position parle de la fusion amoureuse, du sentiment d’éternité pour ce couple qui attend un enfant. Un véritable hymne à l’amour!
On ne peut s’empêcher de penser à la sculpture Le Baiser (1907) de Constantin Brancusi et y voir une correspondance avec la célèbre toile Le Baiser (1908) de Gustav Klimt qui a inspiré de nombreux artistes.
Une oeuvre sculpturale, stylisée d’un format décoratif
Cette oeuvre est datée 1950. Noé Canjura vient d’arriver à Paris encore imprégné des peintures monumentales et fresque murales de Diego Rivera et de la culture latino américaine.
Biographie
Noé Canjura est né à Apopa, dans un village de la République du Salvador, en Amérique centrale, dans une famille d’humbles paysans.
Ils vivent dans un grand dénuement. Pour payer une partie de ses dépenses et continuer à fréquenter l’école, Canjura aide son père tout en travaillant dans une scierie .
Son talent pour le dessin est découvert à 17 ans et son aventure dans le monde de l’art commence. Il étudie premièrement la peinture à l’Académie du maître espagnol Valero Lecha à San Salvador, la capitale .
Au début de 1942, Canjura participe à des expositions avec le groupe de Lecha à travers le El Salvador. Plus tard, il expose au Guatemala.
En 1948, il se rend au Mexique pour continuer ses études. Là-bas, il est fortement influencé par Diego Rivera, au sommet de sa gloire. Graduellement l’influence de Rivera diminue et Canjura se tourne vers l’art de Gauguin, de qui il a apprend l’usage des courbes
Cette année-là, Canjura fait sa première exposition aux États-Unis.
La vie à Paris, 1949-1970
La carrière de Canjura change de façon spectaculaire en 1949, lorsqu’il vient à Paris, grâce à une bourse, de son gouvernement. Il étudie à l’École nationale supérieure des beaux-arts où il apprend la technique de la fresque.
Il est fortement attiré et influencé par le travail de Courbet et Le Nain. Mais il reste, malgré tout, accroché aux sujets, couleurs et coutumes de son pays natal.
En 1953, Canjura fait sa première exposition individuelle à Paris et la France devient son pays d’adoption. Il se marie alors avec Madeleine Bachelet, artiste comme lui. Il aura une fille Leticia Canjura.
En rentrant brièvement au Salvador, en 1957, il revoit son pays avec des yeux différents. C’est à partir de ce moment que couleurs et lumière deviennent une part importante de son travail.
Entre 1959 et 1965, la Ville de Paris achète quatre de ses tableaux pour sa collection permanente.
Les Salons parisiens
Canjura est membre de la « Société nationale des beaux-arts» et sociétaire du « Salon de la jeune peinture ». Il expose régulièrement dans les salons importants de Paris .
Il expose également à l’étranger dont les Etats Unis
Noe Canjura meurt en France, à Morienval, à l’âge de 48 ans.
Musées
• Musée de la ville de Paris
• Musée national d’El Salvador
• Musée de Leomanouth de Hamishka à Ein Harod en Israël.
Source
https://fr.wikipedia.org/wiki/Noe_Canjura#.















