Une artiste sur scène capturée sur le vif par le très talentueux Jean Béraud. Une peinture légère et enlevée d’une grande sobriété chromatique.
Huile sur panneau
Signée en bas à gauche
Dimensions: 23,5 x 14 cm
Dimensions avec cadre : 36 x 27 cm
Jean Béraud, le peintre de la vie parisienne de la Belle Epoque
Jean Béraud devient rapidement le peintre des scènes de la vie parisienne. Il représente surtout les activités de la bourgeoisie aisée, clientèle principale des artistes de l’époque : promenades sur les boulevards, spectacles, cafés et restaurants.
Introduit dans la haute bourgeoisie, Jean Béraud fréquente les salons et les spectacles en vogue et les représente avec une certaine ironie.
Une technique impressionniste; ses créations, au tournant du siècle, donnent une part plus importante au mouvement pris sur le vif.
Le style de Béraud n’est pas strictement académique. Il peut s’inspirer, de la touche des impressionnistes, comme dans notre peinture.
Une méthode peu conventionnelle, pour l’artiste reconnu pour son académisme mais c’est précisément avec ces œuvres que Béraud a atteint la plus grande renommée.
Le personnage de sa peinture, une artiste, chanteuse, cantatrice ou actrice, en longue et vaporeuse robe rose, est saisie dans toute son instantanéité. La silhouette claire de la femme se détache sur un arrière-plan sombre dans une sobriété chromatique. L’éclairage subtil, venant de la scène illumine son sujet la rendant comme évanescente. Telle une apparition irréelle, un songe.
Bibliographie
Jean Béraud voit le jour à Saint-Pétersbourg lorsque son père, sculpteur, travaille probablement au chantier de la cathédrale Saint-Isaac. Après la mort de son père, en 1853, sa mère rentre à Paris avec ses quatre enfants.
Jean Béraud suit des études au lycée Bonaparte, puis devient l’élève de Léon Bonnat à l’École des beaux-arts de Paris. Il débute au Salon de 1872. En 1876, il connaît le succès avec son tableau le retour de l’enterrement. En 1883, il réalise un dessin, intitulé Le Viveur, pour illustrer la pièce, Le Rêve.
Il devient un des principaux peintres de la vie parisienne de la Belle Époque. À travers une multitude de scènes de genre, il peint avec acuité, et parfois avec ironie, le milieu feutré de la bourgeoisie, les petits métiers, l’ambiance des cafés, les réunions publiques, les scènes de la vie quotidienne des rues de Paris. Il est également l’auteur d’environ 200 portraits.
Dans un registre très différent, il compose quelques tableaux à thèmes religieux dépeignant le Christ dans de spectaculaires mises en scène contemporaines (La Madeleine chez le Pharisien, 1891, Paris, musée d’Orsay), ou des tableaux à thèmes sociaux d’un ton plus grave (Les Fous, Salon de 1885, localisation inconnue).
En 1890, il est l’un des cofondateurs de la Société nationale des beaux-arts avec, entre autres, Auguste Rodin, Ernest Meissonier et Pierre Puvis de Chavannes. Il en devient le vice-président.
Il donne des illustrations pour les couvertures du Le Figaro illustré entre 1890 et 1896.
En 1887, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur, puis est promu officier du même ordre en 1894.
Il meurt le 4 octobre 1935 à Paris et est inhumé au cimetière de Montmartre.
Expositions
• Exposition universelle de Paris de 1889.
• Paris, musée Carnavalet, 1936.
• Hommage au Salon de la Société nationale des beaux-arts, Paris,
• Musée du château de Vitré, « La Vie Parisienne vers 1900 », Avril 1978.
• Galerie Jean-François Heim, Paris, mai-juin 1978.
• « Jean Béraud et le Paris de la Belle Époque », du 29 septembre 1999
au 2 janvier 2000, Paris, musée Carnavalet.
Bibliographie
• Dictionnaire Bénézit.
• Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art et Édition, 1930, p. 112.
• Patrick Offenstadt, Jean Béraud. La Belle Époque, une époque rêvée. Catalogue raisonné, Paris, Taschen, Wildenstein Institute, 1999.
• Gustave Schlumberger, Mes Souvenirs, mémoires édité par Adrien Blanchet, Paris, Éditions Plon, 1934.
• Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, Les éditions de l’Amateur,
• Jean Béraud : 1849-1935, collections du Musée Carnavalet, Paris, Musée Carnavalet, 1978,
Musées
A Paris
• Musée d’Art moderne de Paris
• Musée d’Orsay
• Musée Carnavalet
• Département des arts graphiques du musée du Louvre
• Musée des Arts décoratifs : Descente de croix, 1892, huile sur toile
• Musée du Louvre, département des arts graphiques
En France
• Rouen, musée des Beaux-Arts :
• Bordeaux, musée des Beaux-Arts
• Bourges, musée du Berry : Portrait de Jean Baffier, dessin.
• Gray, musée Baron-Martin :
• Lille, palais des Beaux-Arts : Méditation, 1894, huile sur toile.
• Marseille, musée des Beaux-Arts : Au Café, huile sur toile.
• Toulouse Fondation Bemberg
• Tours, musée des Beaux-Arts :
• Troyes, musée Saint-Loup
Etats Unis
• New York, Metropolitan Museum of Art
Royaume-Uni
• Londres, National Gallery
Source
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Béraud#Bibliographie
• https://ap.chroniques.it/jean-beraud/
• https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-19e-siecle/jean-beraud-1849-1935.html
• https://www.pariszigzag.fr/insolite/histoire-insolite-paris/jean-beraud- le-peintre-de-la-vie-parisienne-a-la-belle-epoque