Elégante Paire de flambeaux "Aux Carquois" de Style Louis  XVI en bronze très finement ciselé et doré au mat.Festonné de guirlandes de fleurs et fruits,leur fût en forme de trépied à l'Antique animé de trois têtes de Zéphyrs enchâsse un Carquois cerné de faisceaux d'acanthe.Leur  base  circulaire à ressautsprésente un délicat décor ciselé  de frise de rais-de-coeur, de guirlandes de fruits et, inscrits dans des réserves centrées d'un brandon enflammé, de rinceaux feuillagés d'acanthe à terminaison de têtes de corbins affrontés. Des festons de laurier rubané enveloppent leur binet. Travail parisien de grande qualité de la première moitié du XIXe siècle d'aprés un modèle créé par le bronzier-ciseleur Etienne Martincourt (1730-1796) conservé à la Wallace Collection de Londres.

 Leur fût en forme de trépied à l'Antique animé à leu épaulement, festonné de guirlandes de fleurs et fruits,de trois têtes de Zéphyrs, enchâsse un Carquois cerné de feuillages d'acanthe. Reposant sur une base  circulaire à ressauts  richement orfévrée d'une frise de rais-de-coeur, de guirlandes de fruits et, inscrits dans des réserves, de motifs  floraux, de myrthe, de rinceaux feuillagés

Dotée d'un grand raffinement formel, cette délicate paire de flambeaux de Style Louis XVI en bronze trés finement ciselé et doré au mat arbore sur son fût le profil néoclassique d'un trépied à l'Antique inspiré de l' Athénienne gréco-romaine. Enchâssé entre ses montants facetttés de lobes d'acanthe, de menus grattoirs, prend place un carquois à empennage de flèches -dont les traits font éclôre l'Amour- aux extrémités ponctuées de faisceaux d'acanthe feuillagée. Ourlées de godrons, de perles, des bagues enserrent la forme élancée du trépied festonné de guirlandes de fleurs en boutons  et de fruits. Son épaulement est animé de trois exquises têtes de Zéphyrs-identifiables par leurs ailes de papillons nervurées- qui, joues  gonflées, soufflent de concert une douce, amoureuse brise.

Celles-ci enserrent un petit édicule creusé de fines cannelures  torses surmonté d'un vase constituant le binet de chaque flambeaux. Des pétales,  feuilles d'eau et godrons ceignent son corps que des guirlandes de laurier grainé retenues par de coquets noeuds rubannés enveloppent.

Sertie d'une frise de rais-de-coeur harmonieusement alternée de fleurons d'acanthe, une base circulaire à légers ressauts porte chaque flambeau. Scandée sur son profil de délicates guirlandes pendantes de feuilles et fruits, celle-ci déploie, inscrite dans des réserves, une précieuse  ornementation ciselée de "Style arabesque". Fleurs épanouies, myrthe égaient de leurs pétales, rameaux des rinceaux feuillagés d'acanthe grainée sommés de deux têtes de corbins affrontés -Aigles de la Maison d'Autriche- aux becs maintenant une draperie; ils flanquent un brandon enflammé, symbôle de l'Hymen.

D'une grande fInesse d'exécution, cette paire de flambeaux dits "Aux Carquois"illustre par la grâce de sa composition le subtil équilibre auquel parvint dans les  arts décoratifs le style Louis XVI brillamment généré par de talentueux bronziers-ciseleurs tel  Etienne Marticourt (1730-1796) auquel on doit la paternité de ce modèle. Ainsi, on y apprécie, combiné à la sobriété et pureté des lignes, au répertoire néoclassique (motifs de l'Athénienne, du vase) requis par le "Retour à l'Antique" des années 1770, cette note de riante préciosité apportée par la présence distrayante des petits Zéphyrs ou encore par l'aimable thématique amoureuse (guirlandes de fleurs et fruits,Carquois, torchère enflammée )traitée. "Réunissant aux attributs de l'Hymen les aigles à deux têtes de la Maison d'Autriche", le modèle de ces flambeaux aurait été initialement conçu comme présent pour Marie-Antoinette, alors Archiduchesse d'Autriche à l'occasion de son mariage (1780) avec le Dauphin, futur Louis XVI.Une paire de flambeaux similaire fut au cours de la même décennie  livrée pour le  château de Bagatelle au Comte d'Artois, autre client préstigieux d'Etienne Martincourt.

Lors de la "féerie en six tableaux" (Paul Eudel, 1882) que constitua du 30 mai au 4juin 1881 la vente de la Collection Double, le modéle signé de ces flambeaux d'époque Louis XVI présenté au Catalogue sous le n°307 était ainsi décrit: "Deux magnifiques flambeaux du temps de Louis XVI, en bronze ciselé et doré au mat, modèle à trépids ornés de têtes d'enfants souffleurs, ailés, de guirlandes de fruits et offrant en leur centre un carqouis.La base à ressauts offre un flambeau flanqué de rinceaux se terminant par les doubles têtes d'aigles de la Maison d'Autriche, ces dernières reliées par draperies.Le porte-bougie est orné de festons de laurier retenus par des rubans.Ces flambeaux signés au-dessous: Martincourt ont appartenus à Marie-Antoinette". Louangée aux côtés d'autres "éclatants spécimens" témoignant "des splendeurs des arts somptuaires aux XVIIe et XVIIIe siècles " par les amateurs européens visitant les quatorze Salons de l'Hôtel  particulier parisien de Léopold Double  (1812-1881), convoitée pour la "somme de 30.000 francs" par l'Impératrice Eugènie suite à leur présentation au sein des "grandes Expositions artistiques et historiques de l'Industrie nationale" (Exposition de l'Union Centrale des Beaux-Arts, appliqués à l'Industrie, Musée rétrospectif 1865; Exposition Internationale de 1867, Palais du Petit Trianon ,n°22) cette paire de flambeaux "si délicats de forme , si fins de ciselures" que l'avisé collectionneur n'eut donné "pour un million" au vu "du plaisir" de les posséder, fut adjugée 13.500 francs. Exhibée de nos jours à la Wallace Collection de Londres , elle compte parmi les  six autres exemplaires recensés dans diverses institutions muséales (British Muséum, de Londres; Frick Collection, New-York, ...).Au gré du marché de l'art, d'autres exemplaires de ces flambeaux- présentant de légères  différences  dans le choix des motifs ornementaux-, attribués à Etienne Martincourt (Ventes Sothby's, Christies, Kohn ) ou réalisés au cours du XIXe siècle (Ventes Drouot) par Henri Dasson ou la maison parisienne Eugène-Hasart sont apparus.Ces dernières témoignent de l'engouement dont bénéficia auprès des fabricants de bronzes d'art et de leur clientéle de ce modèle repris  sous l'Empire puis, à l'instar de ceux livrés en 1845 au Duc D'Aumale, copié au XIXe siècle.Respectueuse du modèle original, gravé dans l'ouvrage du Baron Davillier (1870) et reproduit dans celui de Pierre Verlet (Les bronzes dorés du XVIIIe sècle, 1987, p.386), notre Paire de Flambeaux à dater des années 1804-1830 séduira tout amateur du Style Louis XVI appréçiant à travers les objets d'art alors créés "la politesse galante, épurées qu'avait voulu inaugurer Marie-Antoinette" (Jacquemart André, 1876)

Travail parisien de Style Louis XVI de la première moitié du XIXe siècle.Epoque Restaurtion (1804-1830).

Matériaux: bronze doré d'origine.

Dimensions: H.: 30 cm; -Diam.: 14 cm.

*Marticourt Etienne , Bronzier-Ciseleur (1730-1796)- Reçu Maître bronzier le 8 juillet 1762, membre de L'Académie de Saint-Luc (1763), ce "sculpteur-modeleur-fondeur" (Almanach 1786) gratifié dès la fin du régne de Louis XV d'élogieuses appréciations connut dès 1766 uneindéniable notoriété. Oeuvrant pour le compte de Maîtres-Horlogers renommés (Jean-André Lepaute, Antide Janvier tous deux attachés au Garde-Meuble  de la Couronne et Menus Plaisirs du roi ) auxquels il livra des modèles de caisses de pendules aujourd'hui conservés dans des institutions internationales,E. Martincourt entra aussi en relation avec Jean-Henri Reisener (1734-1806), l'ébéniste adulé de Marie-Antoinette. De leur "fructueuse collaboration" (Baulez Christian, 2016), relève la Commode de la Bibliothéque de Louis XVI livrée en 1778 (Château National de Versailles, Inv. 5895).Acquis aux faveurs de la Couronne- Mesdames, Comte d'Artois, Comtesse de Provence) et de la haute-aristocratie (Duchesse de Mazarin), E.Marticourt, redécouvert au cours du XIXe siècle, compte désormais aux côtés de Pierre Gouthière (1732-1813) au rang  des plus importants fondeurs-ciseleurs paisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Elegant Pair of Louis XVI Style "Aux Quivers" candlesticks in very finely chiseled and gilded bronze. of acanthus bundles. Their circular base with projections presents a delicate chiseled decoration of a heart-shaped frieze, garlands of fruit and, inscribed in reserves centered with a burning brandon, foliage scrolls of acanthus terminating in heads of corbins confronted. Ribboned laurel festoons envelop their binet. High quality Parisian work from the first half of the 19th century after a model created by the bronzier-chaser Etienne Martincourt (1730-1796) kept at the Wallace Collection in London.
Their shaft in the form of an Antique-style tripod animated on their shoulder, festooned with garlands of flowers and fruits, three heads of Zephyrs, enshrines a Quiver surrounded by acanthus foliage. Resting on a circular base with projections richly decorated with a frieze of rais-de-coeur, garlands of fruit and, inscribed in reserves, floral motifs, myrtle, foliage scrolls
Endowed with great formal refinement, this delicate pair of Louis XVI Style candlesticks in very finely chiseled and matt gilded bronze features on its shaft the neoclassical profile of an Antique tripod inspired by the Greco-Roman Athenian. Set between its uprights facetted with acanthus lobes and tiny scrapers, is a quiver with arrow feathers - whose lines make Love hatch - at the ends punctuated with bundles of leafy acanthus. Hemmed with gadroons and pearls, rings surround the slender shape of the tripod scalloped with garlands of button flowers and fruit. Its shoulder is enlivened by three exquisite Zephyr heads - identifiable by their ribbed butterfly wings - which, puffed out cheeks, blow together a gentle, loving breeze.
These surround a small aedicula hollowed out with fine twisted grooves surmounted by a vase constituting the binet of each candlestick. Petals, water leaves and gadroons encircle her body that garlands of grained laurel held by pretty ribbon bows envelop.
Set with a frieze of rais-de-coeur harmoniously alternated with acanthus fleurons, a circular base with slight projections carries each torch. Accentuated on its profile with delicate hanging garlands of leaves and fruit, this one deploys, inscribed in reserves, a precious chiseled ornamentation of "Arabesque Style". Blossoming flowers, myrtle brighten with their petals, branches of leafy scrolls of grained acanthus topped by two facing corbin heads - Eagles of the House of Austria - with beaks holding a drapery; they flank a burning firebrand, symbol of Hymen.
With great finesse of execution, this pair of candlesticks called "Aux Quiver" illustrates by the grace of its composition the subtle balance achieved in the decorative arts in the Louis XVI style brilliantly generated by talented bronziers-carvers such as Etienne Marticourt ( 1730-1796) to whom we owe the paternity of this model. Thus, we appreciate, combined with the sobriety and purity of the lines, with the neoclassical repertoire (Athenian motifs, of the vase) required by the "Return to the Antique" of the 1770s, this note of smiling preciousness brought by the entertaining presence of the little Zephyrs or even by the friendly amorous theme (garlands of flowers and fruits, Quiver, flaming torchiere) treated. "Bringing together the attributes of the Hymen the double-headed eagles of the House of Austria", the model of these torches would have been initially designed as a present for Marie-Antoinette, then Archduchess of Austria on the occasion of her marriage ( 1780) with the Dauphin, future Louis XVI.
During the "fairy in six paintings" (Paul Eudel, 1882) that constituted the sale of the Double Collection from May 30 to June 4, 1881, the signed model of these Louis XVI period candlesticks presented in the Catalog under n ° 307 was thus described: "Two magnificent candlesticks from the time of Louis XVI, in chiseled and gilt bronze, model with tripods decorated with the heads of blowing, winged children, garlands of fruit and offering in their center a quiver. The base with projections offers a torch flanked by foliage ending in the double heads of eagles of the House of Austria, the latter connected by draperies. The candle holder is decorated with laurel festoons held by ribbons. These torches signed below: Martincourt belonged to Marie-Antoinette". Praised alongside other "brilliant specimens" bearing witness to "the splendours of the sumptuary arts in the 17th and 18th centuries" by European amateurs visiting the fourteen Salons of the Parisian mansion of Léopold Double (1812-1881), coveted for the " sum of 30,000 francs" by the Empress Eugènie following their presentation within the "great artistic and historical Exhibitions of National Industry" (Exhibition of the Central Union of Fine Arts, applied to Industry, Retrospective Museum 1865 ; International Exhibition of 1867, Palais du Petit Trianon, n°22) this pair of candlesticks "so delicate in shape, so fine in carving" that the shrewd collector would not have given "for a million" in view of "the pleasure" to own them was sold for 13,500 francs. Exhibited today at the Wallace Collection in London, it is one of the six other examples listed in various museum institutions (British Museum, London; Frick Collection, New York, etc.). According to the art market , other examples of these torches - with slight differences in the choice of ornamental motifs - attributed to Etienne Martincourt (Sothby's, Christies, Kohn sales) or made during the 19th century (Drouot sales) by Henri Dasson or the house Parisian Eugène-Hasart have appeared. These last testify to the enthusiasm enjoyed by manufacturers of art bronzes and their customers for this model taken over under the Empire then, like those delivered in 1845 to the Duke D 'Aumale, copied in the 19th century. Respectful of the original model, engraved in the work of Baron Davillier (1870) and reproduced in that of Pierre Verlet (Les bronzes dorés du XVIIIe sècle, 1987, p.386), our Pair of Flambeaux dating from the years 1804-1830 seduce to any lover of the Louis XVI Style who appreciates through the works of art then created "the refined, gallant politeness that Marie-Antoinette wanted to inaugurate" (Jacquemart André, 1876)
Parisian Louis XVI Style work from the first half of the 19th century. Restoration period (1804-1830).
Materials: original gilt bronze.
Dimensions: H.: 30 cm; - Diameter: 14 cm.
*Marticourt Etienne, Bronzier-Ciseleur (1730-1796) - Received Master bronzier on July 8, 1762, member of the Academy of Saint-Luc (1763), this "sculptor-modeller-founder" (Almanach 1786) rewarded at the end of the reign of Louis XV of laudatory appreciations knew since 1766 an undeniable notoriety. Working on behalf of renowned master watchmakers (Jean-André Lepaute, Antide Janvier both attached to the Garde-Meuble de la Couronne and Menus Plaisirs du Roi) to whom he delivered models of clock cases now kept in international institutions ,E. Martincourt also entered into a relationship with Jean-Henri Reisener (1734-1806), the cabinetmaker adored by Marie-Antoinette. From their "fruitful collaboration" (Baulez Christian, 2016), comes the Commode of the Library of Louis XVI delivered in 1778 (Château National de Versailles, Inv. 5895). Acquired with the favor of the Crown - Ladies, Count of Artois, Countess of Provence) and the high aristocracy (Duchess of Mazarin), E. Marticourt, rediscovered during the 19th century, now counts alongside Pierre Gouthière (1732-1813) among the most important paisian foundry-carvers of the second half of the 18th century.