Et pour évoquer le travail de l'artiste, quoi de mieux que les propos de l'artiste lui-même en quelques extraits :
L’INSTANTANÉ
Mon travail se situe, au final, il faut bien en passer par là, accoucher d’une certaine manière, dans l’instantané, l’instant fugace, etc… Il est intéressant de penser à l’acception de ce terme chez les photographes. C’est tout de même paradoxal non ? Un temps figé, comme un élément de la nature de type solide, type ayant généralement un objet pour sujet, sujet actant mais figé donc, … solidifié ; ou alors une catastrophe naturelle, généralement prémonitoire d’une (de la) mort, mais tout autant d’un instant heureux, un couple souriant dans le jardin d’une mairie.
En cela les instantanés sont bien de la veine des Signifiants, des formes provisoires dans lesquelles viennent s’insérer quelques fragments de vie ou de mort, en tous cas tout une histoire. C’est le : je vous l’avais bien dit… Et paf ! Il faut bien garder un peu d’humour face à un certain pathétisme officiel. "
LE TRAVAIL
Il est étonnant que nous appelions nos œuvres artistiques travail. Je file rapidement sur l’acception matérialiste…
A encore chercher ailleurs que dans La Chose artistique, l’aspect scientifique, didactique de cette démarche, on trouve l’électron (qu’on dit libre).
Cette façon si particulière de saisir l’objet à travers ses manques et ses trous. La figure alors se décompose, les aspects divers divergent, etc…
Le reste se situe dans mes dessins, mes desseins.
Au reste je ne suis pas un Saint !
LE TRAVAIL ENCORE…
Je ne travaille pas pour rien.
Le pilori oui, mais de mort lente, comme disait l’excellent poète.
Il y a aussi l’accouchement, le travail quoi !
La question déroulante (je n’ai pas dit dégoûtante) : Pourquoi ?
Le poète dirait : Comme des vagues s’enroulant en une mer consentante. "