Notre objet, également appelé patère témoigne bien entendu du savoir-faire indéniable des maisons d’orfèvrerie françaises, d’une part grâce à la finesse de la frise qui orne le marly de la pièce — entre végétation et animaux fantastiques passants — mais aussi par le rendu saisissant de cet enfant qui se détache du fond et abolit par là-même les frontières communément acquises entre les arts décoratifs, de la table et la sculpture. L’iconographie est immédiatement reconnaissable puisqu’il s’agit d’Hercule (ou Heracles) enfant, empoignant dans chacune de ses mains des serpents. Selon la mythologie greco-romaine, la déesse Héra (Junon), jalouse les aurait envoyés afin de faire périr le demi-dieu mais en vain.
Outre ces détails, la coupe révèle un pan important de l’histoire et du goût XIXème toujours tourné vers l’Antiquité. En effet, la manufacture offre à ses contemporains l’opportunité de contempler et d’acquérir une reproduction issue d’un trésor Romain découvert en 1868, et très convoité, celui du trésor d’Hildesheim. Cette typologie n’est d’ailleurs pas sans rappeler la très célèbre coupe à l’Afrique, chef d’oeuvre du musée du Louvre issue du trésor de Boscoreale exhumé en 1895.
Un exemplaire similaire au notre est aujourd’hui conservé au musée d’Orsay à Paris.
Dimensions :
- Diamètre : 21,5 cm
- Hauteur : 7 cm