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samedi, 06 juin 2020 17:57

L'art du vitrail à Biron

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L'art du vitrail à Biron

vitrail héron au bord du lac

Le vitrail est une composition de verre formée de pièces de verre. Celles-ci peuvent être blanches ou colorées et peuvent recevoir un décor. Le mot « vitrail » désigne une technique tandis que la fermeture d'une baie fixe avec du verre s'appelle une verrière.

Créées au début du Moyen Âge, ces pièces sont assemblées par des baguettes de plomb. Ce procédé, bien qu'aujourd'hui toujours dominant, n'est pas le seul en usage : d'autres techniques, telles que celles du ruban de cuivre (aussi appelée « méthode Tiffany », de son concepteur Louis Comfort Tiffany), de la dalle de verre enchâssée dans le béton ou le silicone, de collages (avec des résines ou des polymères), de thermoformage, de fusing et du vitrail à verre libre, peuvent être utilisées ou combinées.

Un vitrail est appelé vitrerie lorsque son dessin est géométrique et répétitif (par exemple, des losanges ou des bornes). La vitrerie est généralement claire et sans peinture.

Selon l'Institut national des métiers d'art, la France, pays de cathédrales, est le pays qui a la plus grande surface de vitraux dans le monde, soit 90 000 m2 de vitraux.

Le verre coloré a été produit depuis les époques les plus reculées. Tant les Égyptiens que les Romains ont excellé dans la fabrication de petits objets en verre coloré. Le British Museum possède deux pièces romaines exceptionnelles, la coupe de Lycurgue, dont la teinte couleur moutarde prend des reflets pourpres lorsque la lumière la traverse, et le vase Portland, bleu nuit à décor incisé blanc.

 

Les Romains avaient l'habitude de décorer leurs thermes de mosaïques de verre coloré (tels les « millefiori », mosaïques de verre multicolore), ce qui permettait de tamiser la lumière, et les riches Romains fermaient les fenêtres de leurs villas avec du verre peint coloré. Des mosaïques incrustées d'or et de verre polychrome ornent l'architrave, l'entablement et les colonnes de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs dès le IVème siècle.

vitrail rose et iris

Dans les premières églises chrétiennes des IVème et Vème siècles, on peut encore observer de nombreuses ouvertures occultées par des motifs en très fines feuilles d'albâtre, serties dans des cadres en bois et donnant un effet de vitrail primitif. Ainsi cinq fenêtres de vitrail sont répertoriées dans la basilique Sainte-Sophie, datant du VIème siècle.

On retrouve aussi des premiers vitraux pour la basilique Saint-Vincent de Paris, aujourd'hui disparue, et une des premières roses de vitraux, appelée cive, à la basilique Saint-Vital, montrant un Christ bénissant. Les églises européennes d'Occident adoptent massivement cette nouvelle mode au VIIème siècle, comme à Bourges et à York. En Orient aussi, on a trouvé les restes de vitraux du VIIIe siècle dans les fouilles d'une église de Jéricho, mais l'usage byzantin abandonne le vitrail par la suite.

Des effets semblables ont été atteints avec une grande sophistication par des créateurs orientaux en Asie Mineure et en Perse, en utilisant le verre coloré en lieu et place de la pierre.

 

 

En tant que forme artistique, la technique du vitrail atteint sa plénitude au Moyen Âge.

 

À partir du VIème siècle, l'Italie, influencée par Rome, se dote de vitraux enchâssés dans des cadres en bois, quelquefois dans des châssis de métal ou sertis dans du plâtre ou du stuc, cette technique de stabilisation des vitraux étant progressivement remplacée à partir du Xème siècle en Occident par le vitrail au plomb, qui résiste mieux à l'humidité de son climat et est un matériau plus souple et malléable. Ces vitraux n'utilisent comme couleurs que le gris, le brun et le noir, aussi ils restent assez sombres et sont employés pour souligner les ombres ou dessiner les draperies de personnages. La plupart n'ont pas résisté aux dégradations du temps, il n'en subsiste que des fragments dans la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon ou celle de Beauvais.

 

vitraux à décor floral

Durant les périodes romane et du gothique primitif (de 950 à 1240), les ouvertures se développent, exigeant de plus grandes surfaces vitrées. Le style roman utilisant l'arc en plein cintre ne permet que des ouvertures limitées, favorisant les jeux de contraste entre ombre et lumière et se caractérise essentiellement par de petits vitraux en assemblage de médaillons carrés ou circulaires, les scènes étant bordées de riches motifs végétaux, comme des acanthes, des fleurons, des feuilles, des pétales ou encore des motifs perlés). Le foyer du vitrail médiéval au plomb se trouve d'abord en France, notamment à la basilique Saint-Denis au IXème siècle, ou encore à Auxerre ou à Reims.

Avec le développement ornemental de l’architecture gothique, les ouvertures deviennent de plus en plus grandes, améliorant ainsi l'éclairage des intérieurs. La cathédrale de Metz innove en se dotant de bas-côtés relativement bas, par rapport aux voûtes de nef principale, pour permettre la réalisation d'imposantes verrières qui en feront la cathédrale la plus vitrée d'Europe. La lumière devient suffisamment abondante pour que les peintres-verriers puissent jouer à la colorer par de nombreux vitraux. Ces derniers ne laissent rien voir de l’extérieur mais laissent entrer la lumière. L'architecture gothique innove en introduisant un cloisonnement des fenêtres par des piliers verticaux, les meneaux et des motifs de pierre.

 

Intégrés à la tendance à l’élévation verticale des cathédrales et des églises paroissiales, les vitraux deviennent des créations de plus en plus audacieuses. La forme circulaire, ou rosaces développée en France, évolua à partir de percements relativement simples dans les parois de pierre, jusqu'aux immenses rosaces, comme celle du fronton ouest de la cathédrale de Chartres. Cette cathédrale est célèbre pour son « bleu de Chartres » et ses vitraux du XIIIème siècle. Le temps des cathédrales en France voit l'explosion de cet art, comme à Notre-Dame de Paris, à Bourges, à Amiens, à Reims, à Rouen, ou au Mans, ainsi que dans les contrées germaniques, comme à Strasbourg, à Augsbourg ou à Cologne. Ces modèles atteignent une énorme complexité, la dentelle de pierre étant ramifiée en centaines de différents points, comme à la Sainte-Chapelle à Paris, véritable vaisseau de lumière.

La palette du peintre-verrier, constituée essentiellement du bleu et de rouge, s’enrichit au XIIIème siècle du vert émeraude ou du vert olive, du rouge carmin et vermillon, du mauve, puis au XIVème siècle, du jaune d'argent, qui permet de rehausser les couleurs et de teinter dans la masse les vitraux dont la peinture du verre est devenue trop coûteuse pendant la guerre de Cent Ans.

 

4 vitraux renaissance

Aujourd’hui, de nouvelles techniques sont utilisées, telles que le vitrail en dalle de verre, créé par le verrier Jules Albertini, qui met au point les premières dalles de verre : des plaques de verre de 20 sur 30cm, et de 2 à 3 cm d'épaisseur. Cette technique connaît un grand succès dans les années cinquante : des moines trappistes et bénédictins l'adoptent dans leurs ateliers de vitraux comme de très nombreux ateliers civils, en relation avec les importantes commandes de la reconstruction et construction d'églises modernes. Des peintres, comme Bazaine ou Léger, ont fait réaliser en dalle de verre de beaux ensembles. Si cette technique est peu à peu passée, quelques créateurs en ont fait leur mode d'expression privilégié, comme le peintre verrier Henri Guérin.

La technique du vitrail à verre libre, elle, crée un vitrail constitué de pièces de verre de diverses natures et de différentes textures (verre antique, copeaux de dalle de verre, tiges de verre, billes de verre, verre de plage, verre de récupération, etc.) déposées et combinées entre deux vitres espacées d'environ 2cm, serties dans un cadre de bois ou de métal. Cette technique fut mise au point au début des années 1980, simultanément par Guy Simard et par Béatrice Hermitte.

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